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23 septembre 2011

le cochon d'inde

Cavia porcellus Cochon d'Inde, Cobaye commun, Cobaye
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Cochon (homonymie).
Aide à la lecture d'une taxobox Cochon d'Inde ou cobaye
 Cavia porcellus
Cavia porcellus
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Rodentia
Sous-ordre Hystricognatha selon ITIS
Hystricomorpha selon MSW
Infra-ordre Hystricognathi
Famille Caviidae
Sous-famille Caviinae
Genre Cavia
Nom binominal
Cavia porcellus
Linnaeus, 1758
Références
ITIS : tsn 584713 (en)
Statut de conservation UICN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'UICN.

Le cochon d'Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus) est un rongeur de taille moyenne, appartenant à la famille Caviidae et originaire de la Cordillère des Andes. C'est l'espèce domestiquée issue du cobaye sauvage appelé Cavia aperea. Ayant tout d'abord été élevé pour sa chair dans les pays andins, puis comme animal de laboratoire, le cobaye est aussi souvent adopté comme animal de compagnie par ceux qui apprécient son caractère placide et sa facilité d'élevage.

Sommaire

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Nomenclature et systématique[modifier]

Mot qui viendrait du tupi-guarani « cabiai » . Ce nom amérindien désigne aussi une autre espèce de rongeur de la même zone géographique, le Grand cabiai ou Capybara (Hydrochaeris hydrochaeris).

Donc, contrairement à ce que le nom donné par Christophe Colomb, qui s'était trompé de continent, pourrait laisser croire, les cochons d'Inde ne sont pas des porcs et ne viennent pas d'Inde1. Son nom de cochon d'Inde vient de son cri semblable à celui du porc et du fait qu'il vienne d'Amérique du Sud appelée autrefois les Indes. A noter que son nom dans beaucoup de langues européennes signifie « lapin de mer » du fait que les premiers importateurs de l'espèce les faisaient venir par bateau.

Synonymes : Cavia cobaya, Cavia anolaimae, Cavia cutleri, Cavia leucopyga, Cavia longipilis2 et Cavia aperea porcellus3.

Description de l'espèce[modifier]

Cobaye vu de face.
Incisives d'un cochon d'Inde en bonne santé.

Les cobayes sont de taille relativement grande pour des rongeurs, puisqu'ils pèsent entre 0,5 et 1,7 kilogramme et mesurent de 12 à 50 centimètres de long. Ils vivent trois à quatre ans en moyenne, huit au maximum4.

Le corps de l'animal adulte est massif. Les pattes sont relativement courtes. Les membres antérieurs ont 4 doigts et les postérieurs ont 3 doigts, ils se terminent par des griffes acérées. Il n'y a pas de queue apparente. La tête est située dans le prolongement du corps, sans cou visible. Elle est terminée par un museau arrondi avec des narines écartées formant des fentes presque horizontales. Les vibrisses, ou moustaches, sont de taille moyenne, implantées dans toutes les directions et servent au cochon d'Inde à s'orienter dans l'obscurité.

Les yeux, situés latéralement, couvrent un champ de 340° afin de pouvoir voir arriver les prédateurs. Ils peuvent être très ronds ou en amandes, légèrement saillants, noirs si le sujet n'est pas albinos et sans paupières visibles. Leur acuité visuelle est assez mauvaise. Leur vision scotopique n'est qu'en noir et blanc et leur permet principalement de distinguer les variations de luminosité.

Les oreilles sont assez courtes, larges, fines, presque translucides chez les animaux clairs, couvertes d'un poil très court et rare. Elles sont situées vers l'arrière de la tête, de forme ondulante, « en feuille de choux » et parfois repliées vers l'avant avec une zone d’alopécie derrière chaque oreille. L'audition des cochons d'Inde est bien meilleure que celle de l'homme.

La bouche est petite, arrondie et située très bas sous le museau. Comme tous les rongeurs ils ont des grandes incisives qui poussent continuellement. Elles s'usent naturellement par frottement mutuel, sauf si l'animal est atteint d'une malocclusion dentaire5.

L'odorat est le sens le plus développé du cobaye. L'organe de Jacobson (ou organe voméro-nasal) permet au cochon d'Inde de reconnaître sa nourriture, son territoire et surtout ses congénères grâce à l'odeur de leur urine et celle des sécrétions corporelles. On peut ainsi faciliter la cohabitation de deux cochons d'Inde ne se connaissant pas en les plaçant dans une cage propre après les avoir tous deux bien lavés avec un shampoing identique.

Leur température corporelle se situe entre 37 et 38 °C, leur fréquence respiratoire est de 100 et leur rythme cardiaque de 250 battements par minute.

Le dimorphisme sexuel est peu apparent.

Le pelage, court, dru et brun à l'origine (agouti), a donné par sélection au sein des élevages de très nombreuses variantes de coloris, de texture et de longueur. Le cobaye mue deux fois par an (en automne, il remplace ses fins poils d'été apparus au printemps par des poils plus épais pour faire face aux rigueurs de l'hiver). Ces périodes peuvent varier si le cobaye est élevé en intérieur à température constante (ce qui contribue à "dérégler" ces mécanismes naturels).

Variations génétiques[modifier]
Cochons d'Inde de différentes races et coloris.

Le cobaye a un génome de 64 chromosomes et des phénotypes très variables. Les cobayes domestiqués appartiennent à de nombreuses races qui ont été développées depuis leur arrivée en Europe et en Amérique du Nord. Ces races varient considérablement par leurs robes et leurs couleurs. On trouve désormais de plus en plus d'éleveurs spécialisés qui proposent différentes races, couleurs et marquages6 comme :

Cobayes à poils lisses[modifier]
  • l'UPL (unicolore poil lisse), le cobaye classique
  • le Couronné (avec une rosette sur la tête) Il existe le couronné anglais avec la rosette de la même couleur que le corps et le couronné américain avec une rosette de couleur différente.
Cobayes à poils longs[modifier]
  • le Shelty, qui a les poils qui partent vers l'arrière,
  • le Coronet (Sheltie couronné),
  • le Péruvien au poil long et lisse dirigé vers l'avant (deux rosettes sur les fesses),
  • l’Alpaca est un Péruvien aux poils frisés. Comme le Péruvien, il a les poils qui partent vers l’avant, le pony bouclé, et il possède deux rosettes au bas du dos.
  • le Texel au poil long et ondulé qui doit son nom à l'île de Texel au Pays-Bas où il a du apparaître,
  • le Mérino (texel couronné) qui doit son nom au mouton Mérinos,
  • le Mohair : c’est un Alpaca avec des rosettes en trop.
Cobayes à poils durs (ou dressés)[modifier]
  • l'Abyssinien, cochon d'Inde à huit rosettes (touffes de poil dur sur le corps),
  • le Rex a des poils courts, dressés et durs au toucher. Le poil souple est un défaut et la longueur de ceux-ci ne doit pas excéder 18 mm.
  • l'US Teddy', a des poils courts, dressés et durs, originaire des États-Unis (d'où US) contrairement à son cousin rex qui provient d'Angleterre. Il ne s'agit pas du même gène.
  • CH Teddy ou Teddy Suisse : les poils sont mi-longs, frisés et dressés, sur une longueur de 6 cm environ.
  • le Lunkarya, race suédoise, a poil long, rêche et frisé comme la laine du mouton.
  • Sheba Mini Yak, race australienne, le poil est mi-long et ne touche pas le sol. Les favoris (poils des joues) sont dirigés vers l’avant. Comparable à un Abyssinien à poil long.
  • Somali : croisement entre Rex et Abyssinien. Il possède le nombre de rosettes de l’Abyssinien, mais avec la texture de poil du Rex.
  • Ridgeback : cobayes à échine inversée comme le chien Rhodesian Ridgeback qui leur a donné leur nom.
Autres types de cobayes[modifier]
  • « Satin » : poil très lisse et brillant, caractéristique qu’on peut retrouver chez la plupart des races (Shelty, Coronet, Couronné, Péruvien, Abyssinien…). Comme la finesse des poils induit aussi une plus grande fragilité des os (ostéodystrophie), les satins sont plus chétifs que les autres races et les femelles allaitantes ont de grands risques de mourir d’hypocalcémie.
  • Skinny : cobaye nu issu d’une mutation spontanée. Il conserve toujours quelques poils sur les pattes et le chanfrein, parfois les épaules.
  • Baldwin : comparable au Skinny mais issu d’une manipulation génétique pour une utilisation en laboratoire. Les bébés naissent avec des poils mais commencent à les perdre à partir du cinquième jour pour devenir entièrement nus à 2 mois.
  • le Cuy est une variété que l'on trouve beaucoup en Belgique ou en Hollande et qui commence à arriver en France dans les concours descendant du cochon d'inde élevé pour être mangé. Il est beaucoup plus grand et gros que le cochon d'inde dit "classique". Il peut mesurer jusqu'à 50 cm et peser jusqu'à 4 kg. Cette race est un peu plus peureuse et met un peu plus de temps à être apprivoisée. Son espérance de vie est moins longue : le cuy peut vivre jusqu'à cinq ans mais s'il reçoit tous les soins nécessaires et n'a pas trop de stress, il peut vivre plus longtemps7,8.
  • On donne le nom d'angora à tous les cochons d'inde de type péruvien issus de croisement et dont on ne peut distinguer la race.

Toutes ces variétés existent en de multiples couleurs de pelage. Les yeux peuvent être noirs, rouges, rubis ou avec des reflets rouges selon la couleur de la robe.

Marquages de robe[modifier]
Texel à marquage hollandais

Les différents « marquages » de robe ont également un nom précis, comme :

  • l'himalayen ou russe, marquage de type chat siamois, le plus souvent blanc avec le nez et les oreilles chocolat à noirs et les yeux généralement rouges,
  • le hollandais avec l'arrière-train coloré, une bande centrale blanche et une tache de chaque côté de la tête qui englobe les oreilles et les yeux
  • Écaille de tortue (ET ou Tortoiseshell) : un cobaye écaille de tortue présente deux couleurs disposées comme un damier et réparties de chaque côté d’une ligne centrale à partir du nez jusqu’au bas du dos.
  • Magpie : comme un écaille de tortue mais avec du blanc et du noir intimement mêlés en dégradé.
  • Rouan : un cobaye est rouan quand sa robe présente des poils blancs étroitement mêlés à une autre couleur principale (sauf au niveau de la tête de couleur unie). Ce marquage est fixé par un gène létal. Le rouan peut ressembler au magpie ou à certains agoutis, mais ils sont génétiquement différents.

Avec une bonne connaissance de la génétique des cobayes, on peut réussir à obtenir des croisements de couleur et type de pelages plus ou moins prévisibles9.

Comportement[modifier]

Groupe de cochons d'inde

Ce sont des animaux sociaux qui vivent de préférence en petits groupes de 5 à 10 individus10 composés de truies (femelles), d'un verrat (mâle) et de jeunes qui pour couper avec la nomenclature porcine précédente s'appellent les chiots.

Les cochons d'Inde se déplacent rapidement en ligne droite, le ventre collé à terre. Ils sont capables de sauter assez bien mais, contrairement à de nombreux rongeurs, ils ne sont pas dotés d'une queue leur permettant de se maintenir debout ou de grimper.

Les individus communiquent entre eux par différents cris et couinements, allant du cri d'alarme strident aux petits cris de reconnaissance et aux roucoulements amoureux11,12.

Ce sont des animaux d'un tempérament placide, faciles à apprivoiser bien que vite apeurés, mais qui sont capables de bagarres féroces entre mâles adultes, et plus rarement et à un degré moindre entre femelles. Il convient donc de leur assurer un espace assez vaste pour ménager des territoires à chacun avec des cachettes pour se réfugier en cas de panique. Ils mordent rarement leur propriétaire10 mais il faut toutefois se méfier lorsqu'on les brosse par exemple ou lorsqu'on les entend claquer des dents (signe avant-coureur d'une attaque).

Le cobaye est néophobe : il craint l’inconnu. Si on ne prend pas le temps de l’y accoutumer, la simple installation d’un biberon renversé pour remplacer son récipient habituel peut inhiber sa consommation d’eau au point de le faire dépérir13.

On ne trouve normalement pas cette espèce domestiquée dans la nature mais le mode d'élevage en semi captivité pratiqué dans les Andes a certainement donné lieu à du marronage10.

Le cochon d'Inde a une activité continue diurne et nocturne avec en alternance des courtes phases d'activité et de repos d'importance égale, réparties sur l'ensemble du nycthémère. On peut aussi observer quelques pics d'activité crépusculaire.

Reproduction[modifier]
Femelle gestante.
Le frère et la sœur, 24 heures après leur naissance.

Les cochons d'Inde sont capables de se reproduire toute l'année avec un pic de fécondité au printemps. Le cycle de la femelle est tous les 15/17 jours pendant 2 ou 3 jours. Elle peut avoir jusqu'à 5 portées par an10 mais il est déconseillé de les faire reproduire plus de deux fois par an14.

Les besoins alimentaires de la future mère sont doublés, voire triplés pendant sa gestation.

La durée de gestation dépend du nombre de petits dans la portée, plus ils sont nombreux plus la gestation est courte. Elle varie entre 60 et 70 jours, ce qui est assez rare pour un animal aussi petit. Cette durée de gestation est équivalente à celle des chats, mais contrairement à eux, les petits cochons d'Inde sont déjà bien développés quand ils naissent (espèce nidifuge). Les petits pèsent environ 75 g (ou plus du double en cas de portée ne comprenant qu'un petit), ont de la fourrure, des dents, des griffes et les yeux ouverts15. Dès la naissance, les petits sont déjà autonomes, grignotent du foin quelques heures plus tard, et au bout de deux jours sont déjà capable de manger comme leur mère qui continue cependant à les allaiter jusqu'à 3 semaines, bien qu'ils soient capables de survivre après 5 jours d'allaitement au minimum10.

Les portées peuvent compter de 1 à 3 jeunes pour les premières portées, et de 2 à 6 pour les suivantes, pouvant aller jusqu'à 12, 4 étant la moyenne10.

La femelle est fécondable immédiatement après la mise-bas, pendant une demi-journée environ. Dans les groupes importants le mâle dominant dispute alors le droit de la féconder et de la protéger ensuite des assauts des autres mâles10. Pour limiter les naissances il convient donc de séparer les couples un peu avant la date prévue pour la naissance.

Dans les petites portées, des difficultés peuvent se produire pendant la mise bas, dues aux petits surdimensionnés. Jusqu'à la moitié des jeunes peut être perdue dans de plus grandes portées, car la mère ne peut pas s'occuper des nouveau-nés assez rapidement. Si un grand nombre survit, il est probable que les plus faibles soient insuffisamment nourris, avec comme conséquence la mort d'un ou deux petits. Néanmoins, les petits peuvent être allaités par une autre femelle du groupe (Pseudocyesis), ce qui permet de sauver les petits qui auraient été autrement perdus.

Les femelles atteignent leur maturité sexuelle vers 4 à 5 semaines mais les mâles ne sont capables de se reproduire vraiment qu'à 9 semaines, même si leur activité sexuelle commence plus tôt16. Si on les laisse ensemble plus de deux mois après la naissance, un petit mâle peut féconder sa mère. Les tares de consanguinité sont assez rares chez le cobaye, le principal risque étant une chute de la fécondité et une augmentation du nombre de doigts (polydactylie)17.

Une femelle qui a plus de 7 mois et qui n'a jamais eu de portée a les os pelviens complètement soudés et ne peut donc mettre bas sans risquer une dystocie et nécessiter une césarienne. L'accouplement est possible si elle a eu une portée avant 7 mois, car les os pelviens ne se souderont jamais.

La stérilisation d'animaux de cette taille comporte des risques, surtout pour les femelles. En cas de nécessité, elle doit être pratiquée par un vétérinaire très expérimenté. Un mâle castré n'est totalement stérile que six semaines après l'opération, il faut donc le tenir encore éloigné de la femelle durant cette période si on veut éviter une grossesse indésirée18.

Alimentation[modifier]
Repas collectif.

Le cobaye est un herbivore strict10.

En captivité la base nutritionnelle du cochon d’inde est le foin de bonne qualité (exclure les foins uniquement constitués de luzerne qui sont trop riches en protéines), essentiel pour les dents et aussi sa santé et des extrudés. Ne donnez surtout pas de mélange de graines car il aura tendance à les trier et il n'est pas granivore !

Il doit avoir toujours à disposition de l'eau propre en abondance et le foin à volonté.

Il n'a que deux repas principaux : le petit déjeuner et le dîner mais il grignote quand même pendant la journée. Il aime manger à la même heure tous les jours.

Il mange aussi des aliments frais : plantes, légumes et fruits, dont on se sera assuré au préalable qu'ils ne sont pas toxiques ou susceptibles de provoquer des diarrhées et autres désordres alimentaires dans des publications spécialisées19,20,21,22.

Les produits frais sont en effet indispensables afin d'assurer un apport quotidien en vitamine C. Le poivron doux rouge ou vert, le kiwi, le cassis, et le persil (pas plus d'une demi-botte par semaine car il contient aussi beaucoup de calcium) en contiennent beaucoup. Le cochon d'Inde est un des rares rongeurs à ne pas stocker cette vitamine. Sans apport constant de vitamine C, il souffrirait de problèmes de peau, du scorbut et pourrait s’affaiblir rapidement, être paralysé des pattes postérieures ou antérieures, avoir des problèmes digestifs graves et même mourir. À défaut d'une alimentation fraîche et équilibrée, il est nécessaire d'assurer un apport de vitamine C sous forme de complément alimentaire ou de gouttes23. Ne donner pas de persil à une femelle gestante, cela coupe la lactation. Il faut donner minimum 1/10 eme du poids de votre cochon d'inde en légumes ou fruit.

Ils doivent aussi compléter leur alimentation par coprophagie. Cependant, ils ne consomment que leurs excréments mous, appelé caecotropes, qui recyclent des vitamines B, des fibres, et les bactéries nécessaires à une bonne digestion. Les caecotropes sont consommés directement à partir de l'anus, à moins que le cochon d'Inde soit enceinte ou obèse.

On recommande de choisir des granulés tous semblables et enrichis en vitamine C pour équilibrer la ration alimentaire quotidienne24, mais sans excès car l'animal a tendance à l'obésité25.

On doit aussi leur donner du bois à ronger26. Prefèrez les branches de pommiers et faites attention car certaines sont toxiques.

Hygiène[modifier]
Les cobayes ont besoin d'espace et de compagnons pour rester en bonne santé.

Des mesures préventives évitent la plupart des décès prématurés. Les erreurs les plus répandues sont : une nourriture inadaptée ou en trop grosse quantité, un changement brusque de régime, le manque d'eau, des courants d'air, une litière trempée, l'élevage en solitaire et pas assez d'espace pour se dépenser27.

La température idéale pour un cobaye se situe entre 18 et 24 °C. Les particuliers peuvent donc le garder en intérieur. Toutefois, il est possible d'élever un cobaye en extérieur toute l'année dans un clapier, un jardin ou sur un balcon si celui-ci ne vit pas seul, s'il est correctement protégé des prédateurs et des intempéries (paille au sol et petite cabane pour s'abriter) et s'il est acclimaté progressivement à son nouvel environnement28.

On conseille de retirer quotidiennement les fruits et légumes qu'il n'a pas mangé, de changer l'eau chaque jour et de nettoyer toutes les semaines la cage à l'eau et au vinaigre blanc. La litière idéale se compose de litière de chanvre ou de lin29, les autres matériaux pouvant occasionner des problèmes d'allergie, respiratoires ou de toxicité30.

La toilette consistera à laver le cochon d'inde à l'eau tiède s'il a des excréments collés ou tout simplement au moins une fois par an. Il faut lui couper les ongles lorsqu'ils sont trop longs avec un coupe-ongle spécial pour les rongeurs afin d'éviter de le blesser31.

Le cochon d'Inde doit disposer d'assez d'espace pour courir et de distractions. À défaut on doit le sortir de sa cage sous étroite surveillance. Le cochon d'Inde a besoin de compagnie au moins 2 heures par jour s'il vit seul et 1 heure par jour s'ils vivent à plusieurs32.

Santé[modifier]
Les Cochons d'Inde domestiques doivent avoir de la nourriture fraîche pour assurer un apport quotidien en vitamine C

Le cobaye transmet peu de maladies à l'homme, il peut toutefois être vecteur d'acariens et de la gale27.

Les affections les plus courantes sont d'ordre respiratoire, digestif ou parasitaire, manque de vitamine C et méningite27.

Le rhume (bronchite ou coryza) est dû au stress, à des courants d'air, des variations de température, un virus ou une bactérie. Les symptômes en sont un écoulement nasal d'abord clair puis purulent, de la fièvre, une grande fatigue, une respiration difficile, des éternuements et un larmoiement. Comme la diarrhée, cette maladie peut dégénérer rapidement et entraîner le décès du cochon d'Inde. Un traitement antibiotique est nécessaire.

l'otite : elle est due à un coup de froid ou tout simplement à une petite mycose mal soignée sur l'oreille. Les symptômes sont la tête penchée sur un côté et une difficulté à marcher. Le traitement vétérinaire consite en pommades, lotions ou antibiotiques, faute de quoi l'animal peut en mourir.

Les ballonnements (Tympanite) : changement de nourriture brusque, trop de fourrage vert, qui se soignent bien par un régime à base de foin27.

La diarrhée doit être traitée rapidement sous peine d'entraîner le décès du cochon d'Inde en 24-72 heures. Les symptômes en sont des crottes molles, des cris (assez forts) quand il fait ses crottes, un manque d'appétit, une faiblesse (apathie), de la fièvre, des douleurs au ventre importantes. Sur avis vétérinaire la diarrhée se soigne par un régime à base de foin et en donnant si possible à manger les crottes de cobayes sains27.

L'empoisonnement de cause alimentaire ou autre. Les symptômes sont la perte d'appétit, l'animal ne boit plus, reste toute la journée allongé sur le côté et lorsqu'on le saisit sa tête penche sur le côté. Il faut aller très vite chez le vétérinaire car en moins de 24 heures le cochon d'Inde meurt.

Les problèmes dentaires : si une dent se casse, elle repoussera car les dents des rongeurs poussent en continu tout au long de leur vie, mais il peut y avoir un risque de malnutrition temporaire anomalies. L'espèce est aussi sujette à la malocclusion dentaire dues à un mauvais positionnement des dents qui ne peuvent plus s'user et poussent de façon excessive27.

La croissance excessive des griffes : due à un manque d'espace pour bouger ou un sol très mou27. Elles s'allongent et se déforment, handicapant l'animal. Un vétérinaire peut les couper.

Le scorbut : comme les humains mais à la différence de la plupart des autres mammifères, les cobayes ne peuvent pas synthétiser leur propre vitamine C mais doivent obtenir cet aliment essentiel de la nourriture qu'ils mangent. Comme les humains, si les cobayes ne peuvent pas obtenir assez de vitamine C ils souffriront du scorbut10 pour finalement mourir.

Les problèmes urinaires : calculs et cystites à répétition33.

Les parasitoses : Teigne34, Poux et acariens de la gale peuvent provoquer des fortes démangeaisons, inflammations, croûtes et chutes de poils27.

La méningite : grave infection à méningocoques ou virale27.

La toxémie de gestation: dégénérescence du foie ayant lieu en fin de gestation et début de lactation. Maladie mortelle en 12 heures. Il faut veiller à ce que la femelle ne s'empâte pas34.

Les cochons d'Inde peuvent également développer des tumeurs. Si elles sont traitées à temps et accessibles elles peuvent être opérées avec un bon pronostic.

Il existe des vétérinaires spécialisés pour les NAC.

L'espèce et l'homme[modifier]

Elevage traditionnel

Le cobaye a été domestiqué à l'époque précolombienne, en élevant un cochon d'Inde sauvage, Cavia aperea35. Le cobaye est toujours élevé traditionnellement dans les Andes pour sa chair36, en particulier en Équateur, au Pérou et en Bolivie10.

Les commerçants hollandais découvrent en Guyane cet animal exotique élevé par les indiens locaux. Ils le rapportent en Europe, comme animal de compagnie pour leurs enfants, en 1670. En 1880, très prolifiques, des individus sont vendus jusqu'en Angleterre et en France. D'abord réservés à une élite, les cobayes, faciles à élever, sont rapidement devenus populaires en tant qu'animaux exotiques de compagnie mais aussi de laboratoire37.

Viande[modifier]

Dans les pays tropicaux, on élève le cobaye surtout pour sa chair. Les cobayes consommés en Amérique du Sud sont d'une variété particulière appelée cuy, déformation du mot cuijes que leur a donné Christophe Colomb lorsqu'il en a parlé comme d'animaux élevés en grand nombre pour être sacrifiés ou consommés. Ils sont beaucoup plus gros (environ 4 kg) que nos cochons d’inde domestiques et on ne connaît pas vraiment leur espérance de vie car ils sont tués rapidement pour la consommation de viande.[réf. souhaitée]

On le croise parfois encore avec les espèces sauvages locales pour en améliorer la qualité reproductrice36.

Amérique du Sud et Caraïbes[modifier]
« Cuy » servi grillé au Pérou.

Le cobaye commun a été domestiqué la première fois par les Incas en Amérique du Sud, dans ce qui est maintenant le Pérou. Des cobayes ont été retrouvés en tant que nourriture dans des tombes au Pérou37.

Le cobaye est le plat des fêtes et des banquets de mariage péruviens, et ces animaux sont utilisés pour absorber les mauvais esprits lors des rituels de guérison traditionnels. Manger du « cuy » noir guérirait l'arthrite38.

Le cobaye est un plat réputé dans les cuisines péruvienne, bolivienne, équatorienne et sud-colombienne. 65 millions de cuyes (ou cavias) sont consommés annuellement au Pérou, sa présence dans la culture populaire locale est telle que le repas (la Cène) servi aux apôtres de Jésus-Christ est un plat de cobaye, sur la représentation picturale faite dans la cathédrale de Cuzco.

On retrouve également cette représentation de la Cène au convent San Diego de Quito.

Mais le statut de nourriture réservée aux fêtes et cérémonies rituelles est un frein à une productivité accrue de cette viande qui reste culturellement « extra-ordinaire »39.

Dans les Caraïbes, en Haïti, les petits élevages familiaux de quelques têtes contribuent à la sécurité alimentaire.

 

Afrique[modifier]

Le cobaye est une viande de plus en plus recommandée par les diététiciens dans certains pays africains comme source de protéines afin de pallier les maladies liées à la malnutrition et à la sous alimentation. Cet élevage est pratiqué de façon traditionnelle, à l'intérieur des cuisines, dans des pays comme le Rwanda, au Cameroun40,41, en Afrique de l'Ouest et centrale jusqu'à l'est de la RDC et en Tanzanie.

Mais, comme c'est le cas au Rwanda, à la suite de la dégénérescence des races de cobayes localement élevées à Butembo, à l'est de la R.D.Congo, des études sont en cours pour la sélection et l'amélioration génétique des cobayes. Cela avec pour objectif d'augmenter la productivité des élevages caviacoles locaux. Cette thématique est traitée avec le patronage de trois universités, à savoir l'Université Catholique du Graben (U.C.G.)(Butembo/R.D.Congo), l' Université de Liège (Ulg) et l'Université libre de Bruxelles (ULB)de la Belgique.[réf. souhaitée]

En Europe[modifier]

Le cobaye était encore considéré comme un animal de boucherie durant les deux guerres mondiales au XXe siècle42. En France de nombreux témoignages oraux indiquent que les cobayes étaient régulièrement consommés dans le Limousin, entre autres régions françaises, jusqu'au milieu des années 1970 [réf. souhaitée].

« Cobaye » de laboratoire[modifier]
Cobaye d'expérimentation

La médecine découvre son usage en laboratoire au XIXe siècle. Il devient même l'archétype de l'objet de recherche en passant dans le vocabulaire français sous forme d’un nouveau nom commun : être un «cobaye», un sujet d'expérimentation.

Les cobayes sont employés en tant qu'animaux de laboratoire afin d'effectuer des expériences entre autres en nutrition, pathologie, génétique, toxicologie et production de sérum10.

Dans le passé, ils ont été utilisés pour isoler différentes contraintes bactériennes, mais dans les laboratoires modernes ils sont parfois remplacés par les souris et les rats, qui se reproduisent plus rapidement[réf. souhaitée].

Animal de concours[modifier]

Les concours de cochons d'Inde sont surtout en vogue en Allemagne et dans les pays anglo-saxons. Les lignées sont sélectionnées avec patience selon des critères très précis43 et les individus choisis pour concourir sont soignés tout particulièrement dans les deux ou trois mois avant la date d'exposition : cage individuelle pour les mâles, petits groupes de 2 ou 3 pour les femelles, nourriture et litière de choix, toilettage, etc. Toutes les dispositions sont prises pour que l'animal soit au mieux de sa forme le jour J afin d'être le gagnant de sa catégorie44.

Animal de compagnie[modifier]
Deux cobayes dans un enclos extérieur.

Vers 1950, le cobaye sort des laboratoires grâce à son comportement placide, il devient l’animal de compagnie dont le succès n’est plus contesté.

Le cochon d'Inde est un animal domestique de plus en plus courant en raison de son faible coût et de sa non agressivité. Il est souvent choisi comme compagnon pour un enfant et lorsque l'on ne dispose pas d'assez d'espace pour adopter un chat ou un chien.

Contrairement à d'autres rongeurs, souris et rats notamment, le cobaye ne dégage qu'une faible odeur. Toutefois, le mâle une fois à maturité sent plus fort que la femelle.

Mieux vaut éviter le moindre contact entre le cochon d'Inde et d'autres animaux. Certaines personnes les mettent avec des lapins (nains ou pas) mais c’est une erreur car le comportement du lapin peut être agressif et le cochon d’inde ne pourra pas se défendre45.

Il vaut mieux éviter aussi de mettre deux cochons d'Inde de sexe différent dans la même cage sauf si l'un d'entre eux est stérilisé. Les cochons d'Inde ont un taux de reproduction exponentiel, ce qui serait à la fois mauvais pour la santé de la femelle et indésirable vu le nombre de petits conçus. La meilleure option est d'avoir deux cages situées l'une à côté de l'autre. Il est possible de mettre deux mâles dans la même cage, à condition qu'ils aient grandi ensemble depuis leur naissance, préférez tout de même deux femelles.

On dit qu'il ne faut jamais rien faire tourner au-dessus de leur tête car cela leur rappelle le mouvement des prédateurs et des rapaces. L'animal risque d'être terrorisé.

Un cochon d'Inde a besoin d'un minimum d'espace vital. La majorité des cages vendues dans le commerce ne constituent pas un espace assez grand pour que votre cochon d'inde puisse courir et être heureux. Préférez à ce modèle les cages faisant au moins 80 cm pour un cobaye tout seul ou 1 m pour deux cobayes46. On peut aussi les garder dans un enclos extérieur sous certaines conditions, en prenant garde aux prédateurs.

 

 

sinon je vous montre le angora il seront comme sa les bébés qui naiterons


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